[2021/2022] Logistique Internationale | Covid19 – Trafic – Prix – News

La logistique internationale en 2021

Les effets du COVID-19

Le COVID-19 a tout d’abord eu pour effet d’accélérer le processus de conformité vis-à-vis de nombreuses normes. Etant donné que le non-respect de multiples normes empêchait les fournisseurs d’expédier leur produit, donc de survivre et empêchait également l’envoi de produits non conformes aux Etats-Unis, les taux de conformité ont très vite augmenté.
Par ailleurs, l’effet néfaste qu’a eu le COVID-19 sur le commerce et les déplacements internationaux s’est fait particulièrement ressentir sur les entreprises dépendantes des importations et exportations. L’industrie automobile, par exemple, a été touchée violemment étant donné que les constructeurs automobiles s’approvisionnent en faisant appel à des fabricants de pièces automobiles partout dans le monde. En outre, la diminution des échanges a provoqué une baisse du pouvoir d’achat, ce qui a fortement marqué la vente d’une manière générale.
Enfin, le COVID-19 a engendré une hausse de la demande de certains services. Par exemple, les entrepôts ont été plus convoités qu’en période normale en raison des rappels de produits qui se sont multipliés depuis le début de la crise sanitaire. La place dont les entreprises disposait pour le stockage ne suffisait donc plus.

Le commerce et la circulation internationale

En 2021, le fret maritime a crû. Les mesures prises par les Etats-Unis dans le but de gagner en compétitivité sur les marchés internationaux constitue une explication de ce phénomène. Le gouvernement de Trump a mis en place des tarifs sur les importations en provenance de Chine, mais également de Canada et du Mexique.
Les prix ont donc augmenté en conséquence, et il est devenu plus cher d’exporter aux Etats-Unis. Cette situation, ainsi que celle provoquée par le COVID-19, ont poussé de nombreuses entreprises à commercer sur des marchés du monde entier, à la recherche de prix moins élevés, et à échanger via les routes maritimes, plus facile d’accès.
A mesure que le trafic maritime a gagné en importance, de nouveaux ports ont émergés. Sur la côte est chinoise, notamment, ont été construites de nombreuses installations portuaires, visant à permettre les échanges de plus en plus importants avec l’Amérique du nord et l’Europe. Un autre phénomène a eu lieu en parallèle : l’automatisation progressive de ces ports, qui permet bien sûr de les faire fonctionner à un coût moins élevé.
Le trafic maritime a crû d’environ trois pourcents en 2021, notamment poussé par la hausse du transport de conteneurs, ainsi que par la hausse de l’utilisation de gaz naturel liquéfié comme carburant pour les navires de commerce, qui s’explique par les émissions moins importantes de celui-ci et de l’absence de soufre.
Par ailleurs, le secteur maritime a continué d’adopter des nouvelles technologies telles que les drones et les véhicules autonomes, le rendant plus efficace.

La demande est la cause principale des taux élevés

Le COVID-19 a entraîné une augmentation des coûts de transport et d’exportation en Amérique du Nord, en parallèle de l’augmentation de la demande de fret maritime et aérien. En juin 2021, les taux de fret ont énormément crû, et ce jusqu’à la fin de l’année. Par exemple, la demande de fret maritime dans le premier trimestre 2021 était 20% plus élevée qu’elle ne l’était en 2019, et en fin 2021 elle était 30% supérieure.

La saturation résultant des pics de demande

Le niveau important de la demande a causé la saturation de nombreux ports dans le monde entier. L’afflux de conteneurs a dépassé la capacité d'accueil des ports, et le trafic important entraîne une tension sur ceux-ci.
De cette saturation découle également un délai de livraison, particulièrement pour les petites entreprises exportant de la Chine vers les Etats-Unis, avec un délai de 80 jours en moyenne pour le fret maritime en septembre 2021, c’est-à-dire le double des délais habituels.

L’entreposage et la distribution

En 2021, les coûts d’entreposage et de distribution ont continué de croître, tandis que les entreprises étaient à cours d’espace pour stocker leur marchandise en raison des rappels de produits découlant de la crise du COVID-19. Ainsi, ces entreprises ont dû se tourner vers d’autres solutions pour le stockage.
Ce phénomène a entraîné un déplacement vers d’autres régions des pays en question, seule issue pour trouver de la place a un prix raisonnable. Il y a notamment eu une croissance de la demande de service d’entreposage en Asie du sud-est, en raison de sa localisation proche des points centraux du marché international et en particulier de la Chine et de l’Inde.
En parallèle, le recours à l’intelligence artificielle et à la robotique s’est fait plus fréquent dans les secteurs de la distribution et de l’entreposage, dans une recherche d’efficacité et de réduction des coûts.

Le forfait d’infrastructures bipartites

Le forfait d’infrastructures bipartites est une loi adoptée par le congrès américain en 2021. Elle consistait en une subvention de 500 milliards de dollars pour le transport, l’eau, l’énergie et les projets de télécommunication dans tout le pays.
Son objectif est d’aider la situation des infrastructures et ainsi de générer des échanges, et donc du travail dans le secteur de la logistique.

Le renouvellement de la certification C-TPAT

Le renouvellement de la certification C-TPAT est devenu obligatoire pour les entreprises souhaitant poursuivre leurs affaires en bénéficiant de la protection Douanières et des Frontières des Etats-Unis, qui vise à solidifier la garantie de chaînes d’approvisionnement en favorisant la coopération entre partenaires commerciaux.
Il est donc essentiel pour les entreprises de se conformer aux directives liées à cette certification si elles veulent conserver leur efficacité.

La réforme du fret maritime de 2021

La réforme du fret maritime de 2021 est une loi adoptée dans le but de favoriser la compétitivité et l’efficacité du secteur du fret maritime. Parmi les mesures qu’elle comprend, on peut citer la limitation des régulations fédérales pour les transporteurs maritimes, la hausse de l’investissement privé dans les infrastructures portuaires, ou l’encouragement à l’utilisation de technologies nouvelles telles que les drones et les véhicules autonomes.
Il est attendu de cette loi qu’elle réduise les coûts pour les entreprises échangeant avec l’étranger, et ainsi qu’elle leur permette de rivaliser avec celles des autres pays. Elle est également censée aider les ports de tout le pays, favorisant l’échange.

L’équipe de gestion des perturbations des chaînes d’approvisionnement

La mise en place d’une équipe de gestion des perturbations des chaînes d’approvisionnement a été annoncée en 2021 aux Etats-Unis. Elle a été conçue pour porter assistance aux entreprise touchées par le COVID-19 ainsi que par les restrictions à l’échange adoptées par le gouvernement Trump en leur offrant des ressources afin qu’elles puissent poursuivre leur activité durant cette période délicate.
Elle devait être opérationnelle dès le début de l’année 2022 et est constituée de représentants de divers secteurs comme l’industrie, le commerce et la logistique. Son objectif est de mettre au point un programme pour favoriser la ténacité des chaînes d’approvisionnement face à de futures crises.

La fusion de CP & CN

Les Canadian Pacific et Canadian National Railways ont fusionné en 2021. Les négociations précédant cette fusion ont eu lieu depuis plusieurs années, et ont été interrompues en 2020 durant l’élection présidentielle alors que les deux partis principaux craignaient une atteinte à la concurrence.
Ces deux chemins de fer représentent les chemins de fer les plus importants et seront donc capable d’offrir un réseau de transport plus efficace pour les entreprises nord-américaines, en réduisant les coûts d’expédition et en rendant les chaînes d’approvisionnement plus résistantes face aux crises. Il est en outre vraisemblable que de cette fusion découle une hausse de la demande de travail dans le secteur logistique, ainsi qu’une hausse des échanges entre les Etats-Unis et le Canada.

Contrôle sur le fret aérien

En 2021, le ministère de la sécurité intérieure des Etats-Unis annonça que des contrôles des exportations à destination des Etats-Unis seraient requis pour tous les transports aériens. Cette réforme a pour but d’empêcher des biens illégaux d’être envoyés et de ne pas faire l’objet de mesures de sécurité.
Le ministère a déclaré que cette régulation permettrait également de combattre plus efficacement le blanchissement d’argent par l’échange, ainsi que le financement terroriste. En mettant en place ces mesures dans les ports américains importants, le gouvernement espère pouvoir renforcer l’exécution des sanctions de ses alliés et la localisation de biens illégaux, notamment armes et stupéfiants.
Cette décision a été prise suite à des rapports selon lesquels plus de 100 millions de dollars de fentanyl avaient été importés par l’intermédiaire d’aéroports américains durant l’année 2018, notamment par courrier.
Les entreprises s’attendent à ce que cette nouvelle obligation de contrôle ait pour effet une hausse des coûts ainsi qu’un rallongement des temps de transport des biens échangés avec l’étranger. Cependant, elles sont également conscientes de l’impact positif que ces mesures devraient avoir sur la résistance des chaînes d’approvisionnement face aux futures perturbations, qu’elles soient criminelles, naturelles, etc.

Le défi des horaires pour les travailleurs du transport routier

En 2021, l’administration fédérale de la sécurité du transport routier a déclaré qu’elle modifierait les lois concernant les heures de travail des conducteurs de camion, en raison d’une inquiétude croissante au sujet de leur sécurité et du nombre d’heures consécutives de conduite considéré comme raisonnable, relativement au temps de pause.
Le projet de cette administration était d’allonger les limites quotidiennes et hebdomadaires du temps de travail des routiers suite à l’analyse de données récentes d’accidents relatifs à des grands camions. Ces mesures vont vraisemblablement beaucoup perturber l’activité d’entreprises connaissant déjà un fort taux de renouvellement de leur force de travail, cependant on a estimé qu’elles pouvaient sauver entre 28 et 56 vies et réduire les dégâts matériels à hauteur de 470 millions de dollars par an.
Ces nouveaux horaires étaient, en théorie, censés être appliqués dès 2021, mais les transporteurs routiers ont jusqu’en 2022 pour s’y conformer entièrement, ce qui leur laisse suffisamment de temps pour la formation des routiers et l’adaptation de leur organisation du travail, sans être sanctionnées.

Les poursuites de clients de transporteurs maritimes

La commission fédérale maritime des Etats-Unis a attaqué des entreprises clientes de transporteurs maritimes en justice, pour motif de non-respect des lois qu’elle avait mises en place. Par exemple, les enquêteurs de la commission ont découvert que plusieurs vendeurs alimentaires français avaient outrepassé des avertissements de leurs clients concernant leur non-conformité aux régulations actuelles, ce qui a justifié une amende de plus de 350 millions de dollars pour ces sociétés.
Il s’agit là d’un exemple des moyens qu’ont le gouvernement et les entreprises afin de lutter pour le respect du droit du travail.

La logistique internationale en 2022

L’infrastructure du fret maritime en 2022

Les phénomènes de 2021 se poursuivent en 2022 en ce qui concerne l’infrastructure du fret maritime. Parmi ces tendances, on peut citer :
• Les échanges internationaux : L’effet des taxes adoptées par le gouvernement Trump sur le commerce international se prolonge, et pour y faire face, les entreprises tenteront de trouver des solutions alternatives pour faire importer des marchandises.
• Le transport : L’utilisation de gaz naturel liquéfié comme carburant pour les bateaux se fera de plus en plus fréquent, en raison de la réduction des émissions qu’il permet et de l’absence de soufre.
• La technologie : Alors qu’apparaissent toujours plus de ports, les sociétés cherchent à gagner en efficacité, et ce notamment par la robotisation et l’automatisation, qui permettent une réduction des coûts, une sécurité accrue, et de soulager la saturation des grands ports.
• La sécurité : Le secteur maritime connaît des difficultés face au risque criminel. Les véhicules autonomes, les drones et d’autres nouvelles technologies doivent contribuer à diminuer ce risque.

La logistique verte

Le secteur logistique devient de plus en plus conscient des enjeux environnementaux, et les entreprises de ce secteur tentent de réduire leur impact sur l’environnement.
Afin de réduire cet impact, elles mettent en place l’utilisation de véhicules électriques, dont l’empreinte carbone et moins élevée que celle des véhicules traditionnels. De nombreuses entreprises se tournent donc vers l’électrique pour leur transport.
Elles tentent également d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs entrepôts et de leurs points de distributions, par exemple en installant des lumières LED, des panneaux solaires et des technologies aidant à l’optimisation énergétique.

La chaîne d’approvisionnement circulaire

L’adoption de chaînes d’approvisionnement circulaires est une des tendances actuelles majeures du secteur de la logistique. Ces chaînes d’approvisionnement sont pensées dans une logique de développement durable, en ayant recours à la réduction, à la réutilisation et au recyclage des déchets afin de limiter leur effet néfaste sur l’environnement.
Les chaînes d’approvisionnement dites linéaires, au contraire, sont fondées sur l’idée de « prendre-faire-jeter », qui conduit à un gaspillage important, au réchauffement climatique et d’une manière générale à nuire à l’environnement.

L’intégration des chaînes d’approvisionnement

Un autre phénomène qui concerne la gestion de la chaîne d’approvisionnement est l’intégration croissante des entreprises entre elles. Le secteur de la logistique nécessite une coopération régulière et solide entre les services et les fournisseurs.
Cette année, une intégration plus importante encore va être observée, étant donné que les entreprises font appel à des tierces parties pour les aider à optimiser leur fonctionnement, grâce à de nouvelles technologies comme les capteurs de l’IoT, permettant de mieux suivre la gestion de leur inventaire, ou à la blockchain, permettant de faciliter et de sécuriser les transactions.

SCAAS et SCM

Il est attendu que nouvelles alternatives pour le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement et la logistique émergent cette année. Un nombre croissant d’entreprises fera appel aux supports SCaaS et SCM afin d’optimiser leur activité d’un point de vue opérationnel, de coûts, de service client et d’atténuation des risques.
Le secteur de la logistique a de beaux jours devant lui. Alors que le progrès technologique se poursuit rapidement dans le monde, les entreprises s’adaptent en devenant plus rapides et plus intelligentes qu’elles ne l’ont jamais été, à la fois du point de vue interne entre leurs services et du point de vue externe avec leurs fournisseurs. Cela donne lieu à des partenariats commerciaux stratégiques, qui permettent des produits de meilleure qualité, moins chers à produire et nuisant moins à l’environnement, grâce aux chaînes d’approvisionnement circulaires.

La logistique élastique

Il s’agit de l’aptitude d’une entreprise ou d’un système de gestion de la chaîne d’approvisionnement de s’adapter aux changements de la demande. Par exemple, si un produit en particulier devient rapidement à la mode, la demande de ce produit peut augmenter et dépasser les prévisions de ventes.
La souplesse est donc cruciale pour la compétitivité des entreprises dans l’environnement moderne, étant donné le changement perpétuel des tendances de consommation. Cette souplesse passe par des partenariats judicieux, le développement de la main d’œuvre, l’adoption de nouvelles technologies, et les moyens pour le secteur de la logistique de s’adapter continueront d’évoluer en 2022.

L’automatisation

L’automatisation par la robotique est un des changements technologiques les plus prometteurs pour la logistique. Il s’agit de l’utilisation de robot remplaçant l’homme pour certaines tâches. Les avantages d’un tel changement sont la rapidité et la précision des robots par rapport à l’homme, le fait qu’ils puissent travailler plus longtemps, et la réduction des coûts pour les entreprises qui réduisent leur charge salariale.
En outre, la mise en place de l’automatisation robotique contribue à accroître la sécurité sur les lieux de travail, étant donné que les machines commettent moins d’erreurs, et qu’elles sont programmées pour éviter les endroits ou les situations dangereuses.

Les envolées des prix

Les envolées des prix se définissent par des hausses de prix de certains biens et services qui peuvent avoir un effet considérable sur le commerce mondial. Elles sont causées par un déséquilibre entre l’offre et la demande, qui peut lui-même résulter de pénuries de travail, d’une augmentation de la demande de ressources en quantité limitées, de guerres ou de conflits, ou encore de catastrophes naturelles.
De nombreux experts anticipent une fréquence de plus en plus élevée des envolées de prix alors que la population mondiale continue de croître, ce qui augmente la tension sur certaines ressources, notamment alimentaires et énergétiques. Le point rassurant est que ces envolées de prix sont généralement éphémères et n’ont pas un effet durable sur le commerce international. Afin de limiter la persistance des effets de ces crises, il est important que les entreprises soient prêtes à y réagir.
En 2021, les tarifs du fret maritime ont connu une hausse de 300% due à un manque de navires et d’équipes disponibles. De nombreuses entreprises ont donc dû importer et exporter pour plus cher, ce qui a affecté les prix dans divers secteurs.
Cette année, on s’attend à davantage d’envolées des prix étant donné la croissance de la demande globale et la limite des ressources disponibles. Les entreprises doivent donc être flexible et adopter de nouvelles technologies pour maintenir un avantage compétitif.

L’effet du COVID-19 sur les tendances observées

Alors que la pandémie du COVID-19 persiste, la chaîne d’approvisionnement mondiale évolue. De nombreux pays ont mis en place des restrictions des déplacements internationaux, ce qui a eu pour effet une pénurie de travail dans certains secteurs-clés tels que l’industrie et la logistique. Par ailleurs, de nombreuses commandes sont annulées ou reportées, et le flux de marchandises mondial est perturbé. L’adaptation des entreprises est cruciale pour les échanges internationaux face à la pandémie.